Bien avant de devenir l’acolyte de Thomas Sotto dans Télématin, Marie Portolano avait fait ses armes dans le journalisme sportif. Une expérience professionnelle qui n’a pas toujours été réjouissante, elle qui a été victime et témoin de plusieurs dérives sexistes. C’est ce qui lui a donné l’idée de faire le documentaire Je ne suis pas une s*lope, je suis une journaliste, diffusé sur C8 en 2021, dans lequel elle donne la parole à plusieurs journalistes féminines du milieu. Ce documentaire, Michel Drucker l’a vu, et il ne semble pas convaincu par les faits qui y sont rapportés.
Le samedi 13 janvier, alors qu’il se trouvait sur le plateau de Quelle Epoque avec la journaliste de 38 ans, il lui a en effet demandé : “C’est l’ancien reporter sportif qui vous parle là, Marie. Vous avez vraiment souffert avec les copains des sports?“. La séquence a profondément choqué les internautes, qui ont reproché au présentateur de Vivement Dimanche de non seulement remettre en cause la parole des femmes qui ont témoigné, mais aussi d’être déconnecté de la réalité. Comme vous l’a révélé Voici, il a d’ailleurs envoyé un message à la compagne de Grégoire Ludig pour s’excuser après le tournage de l’émission.
Cécile Grès interpellée par les propos de Michel Drucker
Parmi les personnes révoltées par les déclarations de Michel Drucker, on retrouve notamment la journaliste de France Télévisions Cécile Grès, qui avait témoigné dans le documentaire de Marie Portolano. Cette dernière, qui a récemment quitté la rubrique rugby du service public pour venir renforcer les équipes de Stade 2 et de C l’hebdo, n’a pas caché sa stupéfaction en découvrant la séquence. “J’étais triste… Je trouve dommage de questionner la parole des femmes quand dix-huit personnes, et il aurait pu y en avoir plus, racontent la même chose. Ce serait bien d’accepter l’idée que cela existe”, explique auprès de La Dépêche la journaliste, qui aimerait “en parler avec lui” afin de connaître ses véritables intentions.
Pour Cécile Grès, cette séquence est surtout la preuve que malgré de grands progrès, les mentalités n’ont toujours pas totalement évoluées. “Je ne connais aucune femme du documentaire qui a pris plaisir à raconter son histoire. C’était émotionnellement très difficile avant, pendant, après… et encore aujourd’hui. Laissons au moins aux femmes cette présomption de véracité, si on n’a pas envie d’y croire tout de suite. Quand j’ai vu cette séquence, je me suis dit : ”Ce n’est pas fini’“, a-t-elle tristement conclu. Le chemin est encore long.
la sourve: www.voici.fr
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